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Comment protéger votre enfant contre la cyberintimidation
L’intimidation est un problème vieux comme le monde. Mais il a trouvé une nouvelle vie sur Internet. Grâce à notre technologie mobile « toujours connectée » et à notre enthousiasme pour le partage, la cyberintimidation a trouvé dans Internet un terrain particulièrement favorable. Les personnes pratiquant la cyberintimidation peuvent se cacher derrière l’anonymat d’Internet et atteindre leur cible facilement presque à tout moment et en tout lieu, et peuvent diffuser des informations à un public potentiellement illimité.

De quoi s’agit-il ?
La cyberintimidation est une intimidation qui est réalisée par des moyens technologiques, le plus souvent à travers les réseaux sociaux. Elle recouvre toutes les activités en ligne ou sur un appareil mobile qui menacent, intimident, harcèlent, dévalorisent, embarrassent ou humilient quelqu’un, ou provoquent son exclusion ou son isolement.
L’envoi de textes méchants, l’affichage public de photos privées embarrassantes, l’exclusion de quelqu’un d’un jeu en ligne, ou l’utilisation du compte Facebook® de quelqu’un d’autre pour perturber ses relations avec ses amis, tout cela relève de la cyberintimidation.
Qui est visé ?
Les personnes jeunes ayant un retard d’apprentissage sont particulièrement vulnérables, mais l’apparence physique, la couleur de peau, la sexualité et la religion sont également des cibles courantes.
Mais il n’est pas nécessaire que les enfants soient différents pour qu’ils soient intimidés en ligne. La cyberintimidation peut arriver à toute jeune personne qui se trouve simplement au mauvais endroit au mauvais moment.

Pourquoi est-ce grave ?
Ceux qui pratiquent la cyberintimidation peuvent harceler leurs victimes 24 h/24, donnant l’impression aux enfants qu’il n’y a pas d’échappatoire, pas même quand ils sont chez eux. Si l’intimidation est grave et se poursuit pendant longtemps sans être prise en charge, elle peut entraîner perte d’estime de soi, perte de confiance en soi, anxiété, dépression, isolement social et, dans des cas extrêmes, suicide. Les malfaiteurs eux-mêmes peuvent être vulnérables et avoir besoin d’aide pour comprendre et mettre un terme à leur comportement.
L’association caritative The Cybersmile Foundation indique que 90 pour cent des enfants qui sont victimes d’intimidation en ligne ne le disent pas à leurs parents ou à d’autres adultes. Ils peuvent craindre de ne plus être autorisés à utiliser Internet ou de se voir retirer leur téléphone, ou se sentir gênés ou honteux de l’admettre, ou penser que l’intimidation empirera s’ils en parlent à quelqu’un.

Quelle est l’ampleur du problème ?
Les statistiques varient, mais quels que soient les chiffres exacts, peu de familles y échappent. Demandez à vos enfants : s’ils n’ont pas été eux-mêmes été intimidés en ligne, un ami l’a sans doute été.Et ces pratiques sont en augmentation.
- Le rapport 2014 Net Children Go Mobile montre que la cyberintimidation est maintenant plus courante que l’intimidation face-à-face. En 2010, 16 pour cent des enfants disaient avoir été intimidés en face-à-face, 8 pour cent par Internet et 5 pour cent sur téléphone mobile. En 2013, 12 pour cent des enfants disaient avoir subi une cyberintimidation, tandis que 9 pour cent disaient avoir été victimes d’intimidation face-à-face. La plupart de la cyberintimidation se produit sur les réseaux sociaux.
- L’association caritative britannique Childline a observé une augmentation de 87 pour cent des prises de contact en lien avec une intimidation en ligne.
Une étude récente de l’autorité de régulation des communications, l’Ofcom, révélait que :
- Près de 10 pour cent des ados de 12 à 15 ans et 4 pour cent des enfants de 8 à 11 ans ont été victimes d’intimidation en ligne au cours de la dernière année.
- Presque la moitié des ados de 12 à 15 ans connaissent quelqu’un qui a été intimidé en ligne, ou dont des photos embarrassantes ont été partagées, ou à propos desquelles des rumeurs ont été diffusées en ligne ou par les téléphones mobiles. Une personne sur cinq a indiqué en avoir fait elle-même l’expérience.
Et selon le programme d’éducation du Child Exploitation and Online Protection Centre, Thinkuknow.co.uk :
- 21 pour cent des enfants entre 8 et 11 ans ont été « délibérément pris pour cible, menacés ou humiliés » en ligne ou via un téléphone mobile.
Les conclusions d’une enquête de l’association caritative Ditch the Label montrent l’ampleur prise par le problème de la cyberintimidation :
- 70 pour cent des jeunes ont été victimes d’intimidation en ligne, 37 pour cent d’entre eux « très souvent ».
- 20 pour cent sont quotidiennement victimes de cyberintimidation extrême.
- Les deux sexes sont également vulnérables.
- Les jeunes ont deux fois plus de chances d’être victimes d’intimidation sur Facebook que sur tout autre réseau social ; 54 pour cent des jeunes utilisateurs de Facebook ont fait l’expérience de la cyberintimidation.
- La cyberintimidation a des effets « catastrophiques » sur la vie sociale et l’estime de soi chez les enfants entre 7 et 10 ans.
- 5,43 millions de jeunes au Royaume-Uni ont été victimes de cyberintimidation ; 1,26 million sont victimes de cyberintimidation extrême quotidiennement.

Comment l’empêcher ?
1. Parlez à vos enfants
Demandez-leur ce qu’ils savent de la cyberintimidation, si cela existe dans leur école, et comment ils réagiraient si cela leur arrivaient à eux ou à leurs amis.
Encouragez-les à vous parler de leur vie en ligne, spécialement ce qui les contrarie. Prenez conscience de ce qu’ils font en ligne, des réseaux sociaux et des applications qu’ils utilisent, des jeux auxquels ils jouent et des personnes avec qui ils parlent. Encouragez-les à réfléchir avant de converser en ligne avec des gens qu’ils ne connaissent pas autrement.
Demandez-leur de vous dire tout de suite s’ils subissent une cyberintimidation, ou si c’est le cas d’un de leurs amis. Qu’ils sachent qu’ils peuvent compter sur votre soutien inconditionnel. Rassurez-les en leur disant que vous ne confisquerez pas leur téléphone, leur tablette ou leur ordinateur.
2. Formez vos enfants
Expliquez ce qui est un comportement en ligne approprié et ce qui ne l’est pas. Assurez-vous que vos enfants comprennent combien il est facile de créer une gêne voire des dommages à soi ou à autrui en partageant des contenus sans réfléchir.
- Assurez-vous qu’ils savent comment utiliser les paramètres de sécurité et comment bloquer quelqu’un qui les contrarie.
- Expliquez comment le partage de leur mot de passe peut conduire d’autres personnes à prendre le contrôle de leurs comptes et de leurs identités en ligne.
- Assurez-vous que leurs profils sont privés. Cela limitera le nombre d’amis en ligne qu’ils auront, et il y aura moins de chance que votre enfant soit victime d’intimidation.
- Dissuadez les d’afficher des photos d’eux-mêmes, ou d’autres personnes, que d’autres pourront ensuite « aimer » ou noter. Ces « slam books » virtuels tendent à attirer les commentaires négatifs.
- Effacez les applications qui permettent à vos enfants de discuter avec des étrangers anonymes, ou les applications qui peuvent cacher d’autres applications.
3.Convenez de règles claires sur l’utilisation d’Internet
Expliquez à vos enfants ce qu’ils peuvent faire et ce qu’ils ne peuvent pas faire, et pourquoi. Définissez les règles d’une façon adaptée à leur âge. Modifiez-les à mesure que votre enfant grandit.
4. Surveillez l’activité en ligne et au téléphone
Vous pouvez le faire de façon ouverte en participant activement à la vie en ligne de votre enfant, en consultant des sites avec eux, en demandant d’être « ami » avec eux ou de les « suivre » sur les réseaux sociaux, ce qui vous permet de contrôler leurs flux Twitter et Facebook. Vous pouvez également utiliser des logiciels de surveillance ou de contrôle parental, qui peuvent être personnalisés pour différents enfants. Soyez conscient que les enfants apprennent rapidement à contourner les contrôles parentaux.
Soyez prudent : vos enfants pourraient commencer à vous cacher leur comportement en ligne s’ils ont le sentiment que vous envahissez leur vie privée. Il peut être souhaitable de leur expliquer pourquoi vous gardez un œil sur eux.

5. Soyez attentif aux signes avant-coureurs
- Changements d’humeur : colère, contrariété ou dépression.
- Changements de comportement : introversion, agressivité avec les autres membres de la famille, désordre dans l’alimentation ou le sommeil, cauchemars, énurésie.
- Refus d’aller à l’école, inconduite, baisse subite des résultats scolaires.
- Plaintes concernant des maux de ventre ou des maux de tête.
- Changements abrupts dans les relations amicales.
- Isolement lors de l’utilisation du téléphone mobile, de la tablette ou de l’ordinateur, nervosité à réception d’un message, temps excessif passé en ligne, évitement de certains sites ou de certaines applications.
- Consultation obsessionnelle des réseaux sociaux ou des SMS.
6. Cultivez l’empathie
Encouragez votre enfant à considérer le point de vue et les circonstances des autres personnes. Insistez sur le fait que c’est le comportement de celui qui pratique l’intimidation qui est mauvais, et non celui qui la pratique lui-même.
7.Soyez un modèle
Traitez les autres avec respect et gentillesse en ligne. Ne publiez pas d’images ou de commentaires inconsidérément, et ne contrariez pas ou ne provoquez pas volontairement les autres. Et restez à distance des provocateurs.

Si cela se produit, que faire ?
Ne paniquez pas. Essayez de rester calme, renseignez-vous pour savoir ce qui est arrivé, et obtenez de l’aide.
- Ne blâmez pas votre enfant
- Ne lui interdisez pas l’accès à Internet
- Dites-lui de ne pas répondre
Réagir ou contre-attaquer sert les intérêts de la personne pratiquant l’intimidation
- Offrez votre soutien
Assurez-vous que votre enfant se sent en sécurité et sait qu’il peut compter sur votre soutien. Demandez-lui comment vous pouvez l’aider. Contactez un conseiller formé pour gérer l’intimidation.
- Enregistrez les éléments de preuve
Dites à votre enfant de ne pas effacer les images ou les remarques choquantes. Prenez des captures d’écran des messages sur les réseaux sociaux, enregistrez les messages instantanés et imprimez des copies des messages et des sites Web.
- Bloquez, effacez et signalez la personne qui pratique l’intimidation
Signalez au site Web hôte ou au réseau social où s’est produit l’intimidation ; cherchez un lien Aide ou Contact. Si un camarade d’école est impliqué, informez l’école. Contactez la police si l’intimidation a un caractère sexuel ou si vous pensez que votre enfant est en danger.
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